En présence de Pascale Larmignat, vice-Présidente du Comité UNICEF du Morbihan, Alaixys Romao, le milieu de terrain togolais du FC Lorient, a évoqué les missions menées par l’UNICEF à travers le monde y compris au Togo, son pays d’origine. Très sensible aux causes dédiées aux enfants, l’ancien grenoblois s’est entretenu longuement avec Madame Larmignat sur l’exposition médiatique et le pouvoir qu’ont les joueurs professionnels à diffuser des valeurs et des messages forts. La thématique de cette opération organisée par la LFP tourne autour des droits fondamentaux des enfants et plus particulièrement sur le droit de jouer. « Vous avez des valeurs à faire passer auprès des jeunes. Vous êtes médiatisés et vous les faites rêver. Votre pouvoir est plus important que le notre, avoue Pascale Larmignat. Vous avez un rôle important. Nous, adultes, nous avons de grandes responsabilités envers les enfants, leur éducation et leur bien-être. Vous pouvez déclencher quelque chose chez les jeunes qui peut les empêcher de basculer du mauvais côté.»
Alaixys Romao, international togolais, a également pu échanger sur les programmes d’actions mis en œuvre par l’UNICEF pour le Togo, notamment sur l’eau. En effet, certaines écoles togolaises n’ont pas accès à l’eau et des actions sont mises en œuvre pour justement leur en fournir : assainissement, citernes de récupération d’eau de pluie, construction de toilettes mixtes et accès à l’eau potable. Très sensible à ces projets, Alaixys Romao pourrait contribuer à certains d’entre eux.
En tant que Togolais, comment percevez-vous le fait que certains enfants n’ont pas accès à la scolarité ou au sport en Afrique?
Comme j’ai la chance d’aller en Afrique, je vois régulièrement la différence qui existe entre l’Europe et l’Afrique. Ça me touche et me bouleverse énormément. J’ai la chance de vivre en France et mes enfants aussi. Pour les gens qui habitent en Afrique ou ailleurs, dans des pays pauvres, ce n’est vraiment pas évident du tout. A mon niveau, j’essaye d’aider ces gens comme je peux. Rien qu’un petit sourire ou un poignée de main les rend heureux. Nous, les footballeurs, nous représentons beaucoup pour eux. Nous sommes des exemples et on se doit d’être irréprochable. A travers le football, nous devons diffuser des valeurs comme le respect et la solidarité.
Comment pouvez-vous justement, vous les footballeurs, aider ce type d’organisme comme l’UNICEF ?
Tout d’abord en en parlant entre nous et autour de nous puis bien évidemment en effectuant des dons.
Avec la sélection togolaise, êtes-vous sensibilisés à ce type de cause ?
Certains joueurs de la sélection aident des associations pour des reconstructions de route ou la création puits. Quelques coéquipiers aident également à la scolarisation des enfants en leur offrant du matériel pédagogique ou tout simplement en investissant dans la construction d’écoles. De mon côté, j’aide aussi des orphelins en faisant des dons réguliers à une association. Etant père de famille, je suis scandalisé de voir des enfants totalement démunis n’ayant ni accès à l’éducation, ni au sport et n’ayant même plus de famille. Si je peux les aider financièrement et matériellement, je le fais volontiers.
Prenez-vous conscience de l’impact qu’à le football sur les jeunes ?
Oui, c’est vraiment important pour les enfants défavorisés d’avoir des rêves plein la tête. Si ces rêves passent par le football, c’est superbe. Ils peuvent oublier leurs soucis et trouver leur bonheur dans le sport et le football particulièrement. Nous devons passer des messages tous les jours.
Le FC Barcelone a même affiché les couleurs de l’UNICEF sur son maillot. Comment interprétez-vous ce message ?
C’est un message très fort. J’imagine qu’ils ont refusé plusieurs sponsors et donc de l’argent pour aboutir à ce partenariat. Et en plus, c’est le Barça qui reversait de l’argent à l’UNICEF. Médiatiquement parlant, c’est un partenariat exceptionnel. Après au FC Lorient, nous faisons également beaucoup d’interventions auprès des jeunes que ce soit par l’intermédiaire de séances d’entraînement dans les clubs amateurs ou en rendant visite à des enfants malades ou défavorisés. Peu importe la cause, tous les enfants ont le droit au bonheur !
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