William Picoux et Clément Simonin ont, tous deux, été formés au FC Lorient. Aujourd’hui, c’est de l’autre côté de l’Atlantique qu’ils évoluent. Le premier à l’université de New Hampshire, le second à la franchise de Toronto FC. Cette semaine, ils étaient de retour à l’Espace FCL, pour raconter leur parcours et échanger avec les jeunes du Centre de formation.
Si il n’a pas atteint le monde professionnel en France, Clément Simonin y est parvenu aux Etats-Unis. « A la fin du Centre de formation, je suis parti jouer en amateur à Concarneau. A côté de ça, je jouais à Fifa. Ce n’est pas un projet ça ! J’ai eu l’opportunité de partir étudier aux Etats-Unis, tout en jouant à un bon niveau. J’ai foncé » raconte le jeune défenseur. William Picoux a lui aussi traversé l’Atlantique après la formation. Il ne regrette pas son choix : « Aux Etats-Unis, tu apprends beaucoup, tu joues, tu étudies et tu t’éclates ! C’était une réelle opportunité. »
Les jeunes interrogent. Les bourses, les démarches, le recrutement ? Les deux joueurs expliquent être passés par une agence, sur présentation de leur CV et de vidéos de matches. Et bien sûr, l’examen de l’anglais le Toefl qui est obligatoire. Pour ce qui est du financement des études « les bourses prennent tout en charge : les frais universitaires, le loyer et les manuels » explique William Picoux.
Etudier mais toujours garder en tête de passer pro. « L’idée, c’est d’être drafté en MLS. C’est ce qui m’a plu » confie William Picoux a qui il reste encore deux ans d’études. « Le système est complètement différent. Tu es d’abord un étudiant avant d’être un athlète. Si tu es un bon athlète alors tu peux être drafté. » C’est ce qu’a connu Clément Simonin, détecté la saison dernière par la franchise de Toronto FC où évolue notamment Sebastian Giovinco, Benoît Cheyrou ou Damien Perquis.
Et le niveau de football ? « En universitaire, c’est entre DH et CFA2 même si il n’est pas évident de comparer. C’est plus faible au niveau tactique. Par contre physiquement, il faut tenir le choc et pendant la saison, qui dure que trois mois, c’est trois matches par semaine » répond Clément Simonin.
Les deux anciens Lorientais ne regrettent pas leur choix. Pour William Picoux , le message à faire passer est clair « Si ça représente peut-être un échec de ne pas signer pro, il y a des solutions très valorisantes pour le futur. Partir étudier et jouer au foot aux Etats-Unis fait partie de ces solutions. Ça ouvre l’esprit. Au Centre de formation, on ne se rend pas compte du monde extérieur ». Un avis que confirme Clément Simonin : « Avec cette opportunité aux Etats-Unis où c’est possible d’allier le football et des études, tu multiplies les chances de devenir pro ».
Et leur avenir ? Pour Clément Simonin, c’est de vite retrouver les terrains après une blessure au genou afin de prouver ses qualités au Toronto FC. William Picoux souhaite aussi continuer ce rêve américain, en espérant être drafté par une franchise tout en avouant que « La famille, les proches et les crêpes, ça manque un peu ».