Seul club alsacien encore engagé en Coupe de France, Sarre-Union, club de CFA, reçoit mercredi soir le FC Lorient pour les 8ème de finale. Eric Becker, l’entraîneur de Sarre-Union, retrouve un club dans lequel il a évolué lorsqu’il était joueur professionnel. Entre retrouvailles et envie de créer l’exploit, Eric Becker aborde sereinement cette rencontre.
Eric Becker, le FC Lorient se souvient de vous…
Oui effectivement, j’y ai joué une année lors de la saison 92/93. Je m’en souviens très bien. Même si sportivement ça avait été une saison difficile, humainement j’avais rencontré de très belles personnes et j’avais surtout fait la connaissance de Christian Gourcuff.
Pourquoi avoir fait le choix de venir jouer à Lorient ?
Je sortais d’une très belle saison avec Istres et j’avais envie de voir de nouvelles choses. Alors je suis venu à Lorient. Je n’ai jamais regretté mon choix même si ça n’a pas été une année évidente. On avait un effectif très jeune qui n’était pas suffisamment armé aux joutes de la Ligue 2. On perd également Hervé Guégan sur une grave blessure très tôt dans la saison, donc il n’y avait plus beaucoup de cadres dans l’équipe. Physiquement pour moi aussi c’était compliqué, j’avais des problèmes de pubalgie à l’époque. Mais je retiens vraiment que le positif de cette année passée à Lorient. J’y ai découvert une très belle région, humide, mais très belle.
Plus de 20 ans après, ce sont les retrouvailles…
Oui tout à fait. Je suis vraiment content de rencontrer Lorient pour ce tour de Coupe de France. J’ai lu sur les réseaux sociaux plusieurs personnes qui disaient que l’on était déçu de jouer contre le FCL. Mais pas du tout. Forcément toutes les petites équipes comme nous espèrent jouer contre Paris, mais nous sommes ravis de jouer contre Lorient. C’est un grand club de Ligue 1. La logique voudra que Lorient l’emporte, si c’est le cas on n’aura pas de regret. Je veux juste que ce match soit une belle fête devant notre public et qu’il reste un beau souvenir. On espère aussi une météo clémente, il pleut depuis une semaine chez nous. J’ai l’impression d’être en Bretagne.
Comment préparez-vous ce match ?
Comme tous les autres, avec beaucoup de sérieux. On appréhende ce match comme un match de championnat. On sait que ce sera une partie très difficile. Nous ne sommes pas les favoris, mais si on peut gagner on ne va pas se gêner. On va faire du mieux possible pour que ce match reste un beau souvenir.
En Coupe de France, toutes les équipes ont leur chance…
Ce serait complètement fou de battre cette belle équipe de Lorient. Forcément on a dans un coin de notre tête cette possibilité, mais on essaie d’y faire abstraction. On a 10% de chance de passer. On en avait 30 face à Niort et c’est passé. Même si nos chances sont restreintes, on va les jouer à fond. Face à Lorient, équipe de Ligue 1, c’est une dimension différente et un niveau tout autre avec une qualité de jeu supérieure.
La Coupe de France, est-ce votre priorité cette saison ?
On ne met pas la Coupe de France comme un objectif principal. On a atteint notre objectif de Coupe en allant en 32ème et on l’a largement dépassé en allant en 16ème et maintenant en 8ème. Notre priorité reste le championnat.
Justement vous êtes en difficulté dans ce championnat…
C’est vrai que le facteur chance que l’on a en Coupe de France, nous fuit beaucoup en championnat. Pour l’instant on est en queue de peloton, mais je sais que l’on a un groupe qui va se sauver. On met de la qualité dans notre jeu, mais on perd trop de points bêtement.
Vous avez pris les rênes de cette équipe en début de saison, comment ça se passe ?
Mes semaines sont bien chargées, puisque je suis aussi éducateur sportif dans la commune de Sarreguemines. Mais ce n’est que du bonheur. Surtout en ce moment avec la Coupe de France. En ce qui concerne le championnat même si c’est compliqué, je donne vraiment toute mon énergie pour que l’on se maintienne. J’espère qu’on connaîtra un dénouement heureux en fin de saison.
Crédit photo : Le Télégramme.