Noah Cadiou est un enfant du Nord de la France. Né dans une petite commune de l’agglomération lilloise, il s’est pris de passion pour le ballon rond sous l’impulsion d’un papa footballeur professionnel (Frédéric Cadiou). Noah aura découvert les Hauts-de-France à travers plusieurs clubs de la région. Interview avec notre nouveau milieu de terrain avant la rencontre face au LOSC (ce samedi à 17h au stade du Moustoir).
Noah, tu es de natif de Lille. Quels liens entretiens-tu avec cette ville ?
J’ai passé toute ma jeunesse à Marquette-lez-Lille, une commune juste à côté de Lille. Là-bas, j’ai fait tout mon cursus scolaire, jusqu’à l’université. J’ai commencé le foot dans ce petit village, mes parents y vivent toujours d’ailleurs.
Puis en classe de sixième, je suis rentré en sport études au LOSC. Je m’entrainais toute la semaine au domaine de Luchin (centre d’entrainement), et le week-end je jouais à Marcq-en-Barœul. J’ai fait ça jusqu’en terminale au lycée.
Tu as évolué plusieurs années à l’Olympique Marcquois, un club qui t’a forcément marqué ?
Totalement. J’ai notamment de très bons souvenirs de mes éducateurs. Frédéric Advice en U16 puis avec l’équipe première en N3, Samuel Goethals en réserve. C’est le club qui m’a permis d’évoluer dans le Nord.
Jeune, j’ai eu très vite l’objectif de devenir professionnel. Mon père était professionnel et j’avais aussi ce souhait. A la maison, j’ai eu très vite l’amour du ballon. A Marcq, il y avait beaucoup de travail, de sérieux, mais c’est aussi les souvenirs avec les copains. J’étais toujours hyper content d’aller au foot. C’est un club ambitieux, qui forme très bien les jeunes de la région, tout en gardant un véritable esprit familial.
En 2019, tu rejoins Boulogne-sur-Mer pour évoluer en National. Pourquoi ce choix ?
J’avais vingt ans et j’évoluais en National 3 à Marcq. Je fais alors un super début de saison en disputant notamment une rencontre face à la réserve de Boulogne. Puis viens la Coupe de France, où l’on affronte leur équipe première, et où je réalise un top match. Dans la foulée, je reçois une offre de contrat de l’USB.
J’ai alors pris le temps de réfléchir, en enchainant des essais dans des clubs professionnels. A Lorient notamment où j’ai pu évoluer avec la réserve, à Reims, au Havre, à Bruges aussi…Et j’ai pris la décision de rejoindre Boulogne, qui me garantissait du temps de jeu en National. Ça me permettait aussi de rester dans la région, de quitter le foyer familial tout en restant proche de mes racines.
A ce moment-là, c’est la toute première fois que tu quittes ta commune de Marquette. Tu l’as vécu comment ?
Marquette, c’est une grande partie de ma vie. Le stade est en face de chez moi, je passais tout mon temps à jouer au foot. Là-bas, j’avais ma famille, mes amis, on se connaissait tous.
Puis quand j’ai rejoint Boulogne sur Mer (à une heure vingt en voiture de Lille), j’ai pris mon indépendance. Mon premier appartement, la découverte de la vie adulte. Malgré cela, je rentrais le week-end pour retrouver mes parents et mes amis. A Boulogne, j’ai aussi découvert la culture du Pas-de-Calais. J’ai rencontré de superbes personnes au club, les supporters aussi. Je retiens que des bons souvenirs de ces deux années passées là-bas.
Ton papa (Frédéric Cadiou) a aussi eu une carrière de footballeur dans le Nord de la France (Wasquehal et Valenciennes en National et en Ligue 2). C’était une source de motivation pour toi ?
Je garde de très bons souvenirs de mon papa sur les terrains. Et je me suis toujours mis en tête que je voulais faire aussi bien que lui, voire mieux si je pouvais.
Mon père, c’est ma première source d’inspiration, c’est aussi lui qui m’a permis de garder une énorme motivation. J’étais passionné par le football, mais son sens du jeu, ses conseils, ses mots, m’ont permis de passer un cap et de grandir. Il était toujours là pour moi, sans être omniprésent et en me laissant aussi me découvrir moi-même. Il a aussi été là pour me fixer des limites. Pour mon développement, il m’a orienté mais il m’a laissé faire mes choix. C’est ce qui m’a permis d’être l’homme et le joueur que je suis aujourd’hui.
A l’image de la Bretagne, il y a beaucoup de derbies dans le Nord. Tu aimais les disputer ?
C’est vrai que le Nord et le Bretagne sont deux très belles terres de football. Et oui, il y avait ce supplément d’âme quand on disputait un derby, une motivation supplémentaire sur le terrain.
J’aime ces rencontres où la victoire est obligatoire. J’ai hâte d’en disputer avec les Merlus.