Le match de Ligue 2 entre le FC Lorient et l’USL Dunkerque n’est pas seulement un duel de haut de tableau (le 2ème an eilvet – contre le 3ème – an trivet), c’est aussi un match (ur c’hrogad) entre deux villes portuaires (kêrioù-porzh). L’occasion de faire le point en breton sur le vocabulaire lié à la mer (ar mor) et à son économie (e ekonomiezh).
Le port de Lorient (porzh An Oriant), Keroman, est le premier port de pêche de France (porzh pesketa kentañ Frañs) (en valeur). Il abrite aussi la première criée (koc’hui pesked) de France, où les langoustines (stokoù lost) sont pêchées en nombre, tout comme le merlu (merluz), par une flottille de plus de 100 bateaux (100 bag pesketañ – 100 batimant). Si autrefois la pêche était florissante à Dunkerque (les Dunkerquois participent à l’aventure de la pêche à la morue [moru] en Islande au 19ème et début du 20ème siècle), ce n’est plus par cette activité que la ville se distingue désormais, mais par le commerce de marchandise (kenwerzh marc’hadourezh) (Dunkerque est le 3ème port de France pour son trafic minéralier et pétrolier).
Une petite flottille de pêche d’une vingtaine de bateaux perpétue tout de même la tradition de la pêche à Dunkerque, approvisionnant les habitants en sole (garlizenn). L’identité portuaire des deux villes imprègne encore aujourd’hui leur club de football respectif : USL Dunkerque signifie Union sportive du littoral (Unvaniezh sport an arvor) de Dunkerque. Le surnom de l’équipe est « les maritimes » (an arvoriz). Comme celui du FCL, l’écusson de l’USLD comporte un poisson (ur pesk) bordé de la devise suivante « contre vents et marées » (enep avelioù ha mareoù), qui n’est pas sans rappeler le 1er nom du club de football de Lorient, « la Marée sportive » (ar Mareaj sportel). A défaut de derby, le match de Ligue 2 proposé en cette fin octobre s’apparente donc bel et bien à un duel maritime (emgann-daou an arvor).
Allez Lorient (deomp dezhi An Oriant) !