5 Déc 2016 | Actualités

Guy Lacombe : "Sylvain a beaucoup d'atouts"

Ancien entraîneur de l’EA Guingamp et actuel tuteur de Sylvain Ripoll dans le cadre du diplôme d’entraîneur, Guy Lacombe a abordé pour FCLWeb.fr son rôle auprès de la Fédération Française de Football, sa relation avec Sylvain Ripoll ainsi que la confrontation opposant les Lorientais aux Guingampais. Entretien.

Monsieur Lacombe, pouvez-vous, dans un premier temps, nous expliquer votre rôle à la FFF ?
Je suis formateur du BEPF (Brevet d’Entraîneur Professionnel de Football). Je suis entraîneur national et plus particulièrement formateur pour ce diplôme. J’ai également d’autres missions à la cellule d’optimisation de performance. J’aide aussi à la formation des jeunes. J’ai plusieurs missions au sein de la Fédération.

Où êtes-vous basé quotidiennement ?
Je suis sur Dinard et je fais des missions partout en France et notamment à Lorient. Je suis le tuteur de Sylvain Ripoll.

Justement, quelle relation entretenez-vous avec lui durant cette période de formation ?
C’est une des richesses de la formation actuelle. Elle permet et oblige un tutorat. J’ai sous ma coupe Denis Zanko, l’entraîneur de Laval, et Sylvain Ripoll, notamment.

Sur quels aspects intervenez-vous avec ces différents coaches?
J’interviens sur tous les aspects. Il y a plusieurs sujets à traiter en situations concrètes en club. C’est ce que je fais avec Sylvain quand je viens sur Lorient. On parle de beaucoup de choses, de toutes les problématiques que peut avoir un entraîneur professionnel. L’année dernière, Sylvain a pu connaître quelques difficultés, et j’étais aussi là pour l’aider dans son travail. Comme je peux le faire avec Denis Zanko. On s’envoie des SMS régulièrement pour faire des petits points si besoin. Si Sylvain a des questions, il peut m’appeler pour connaître mon ressenti. L’important, dans ce métier, est de s’ouvrir à d’autres personnes.

Vous n’intervenez pas forcément que sur le domaine sportif ?
Exactement. On peut évoquer la gestion d’un groupe, la gestion des médias…C’est un métier interpénétrant. Beaucoup de paramètres sont liés. Parfois, la problématique du terrain provient d’un souci externe.

Samedi, le FC Lorient affronte l’EA Guingamp. Est-ce, du coup, une rencontre particulière pour vous, qui avez coaché l’EAG ?
Oui, tout-à-fait parce qu’avec Lorient, en tant qu’entraîneur de Guingamp, j’ai connu de beaux souvenirs comme de moins bons suivant les matches. Ensuite, Guingamp représente une part de ma vie très sympathique. J’y étais très heureux en tant que coach. Maintenant, je ne suis plus là-bas mais j’ai un attachement particulier pour ce club. Rencontrer Lorient, qui a besoin de points, sera un match avec beaucoup de piquants. Pour moi, particulièrement. J’essayerais d’être le plus objectif possible. Je souhaite, que ce soit un bon match de football et que le meilleur gagne.

Le fait d’être basé sur Dinard prouve que vous avez un grand attachement pour le Bretagne…
Oui, un vrai attachement. Je suis breton d’adoption. Je suis arrivé en 1999 à Guingamp et je me suis installé sur Dinard avec ma famille. J’ai toujours fait des aller-retours pour revenir me ressourcer en Bretagne. Ma famille est restée ici. Je trouve que le contexte social et environnemental est précieux pour mes enfants.

Quel regard pouvez-vous porter sur le FC Lorient de Sylvain et comment le qualifierez-vous ?
Sylvain a eu une lourde tâche la saison passée en assumant la succession de Christian Gourcuff, quelqu’un de reconnu et connu dans le monde du football. Il a laissé une trace énorme à Lorient. Ce n’était pas facile mais il a eu l’intelligence de garder la culture lorientaise tout en amenant cette petite touche personnelle. Il a eu beaucoup de mérite car reprendre un groupe sans sept titulaires indiscutables, ce n’était pas évident. Je lui ai dit que s’il arrivait à s’en sortir à l’issue de cette première saison, ce sera un grand boom pour les années suivantes. On sent que cette année, la saison est un peu plus sereine. C’est très important. Dans l’avenir, ce sera le cas. Le FC Lorient va évoluer à l’image de ce qu’est Sylvain : un homme intelligent, qui sait ce qu’il veut, qui travaille à sa manière avec empathie et bienveillance, et fermeté quand il en faut. Il a beaucoup d’atouts.

De par votre fonction, vous vous devez de suivre les matches de vos “stagiaires” ?
C’est un peu moi qui me suis obligé cela. Dès que je peux voir un match de Lorient et de Laval, je le fais. Sur ma tablette, j’ai tous les matches, et sur la télévison, je regarde le match de Lorient. Ca me permet de trouver les mots pour aider Sylvain quand il a une problématique.

Etait-ce un choix de votre part de travailler auprès de la FFF ou l’éventualité de retrouver un banc de touche trotte dans votre tête ?
Monsieur Le Graët m’avait contacté et m’a demandé de réfléchir. C’était un poste intéressant. Je suis allé voir François Blaquart, le DTN, qui m’a expliqué la fonction. Le tutorat n’existait pas encore. Il est arrivé l’année suivante avec notamment la promotion de Zinedine Zidane, Claude Makélélé, Willy Sagnol…Ce fut très riche et intéressant. Il y avait un véritable échange entre le formateur et l’entraîneur. Ensuite, retrouver un banc de touche, je ne sais pas du tout. Il ne faut jamais dire jamais…
 

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