24 Jan 2025 | Actualités

Julien Laporte : « Aujourd’hui, j’ai vraiment deux régions »

Il est le plus Breton des Auvergnats. Débarqué de son Cantal natal à Lorient il y a maintenant six années, Julien Laporte est aujourd’hui un véritable « pur beurre ».

D’Aurillac, sa ville de naissance, il n’a rien oublié. Son enfance est pourtant passée à toute vitesse. A 12 ans, il quitte le cocon familial pour courir après son rêve de footballeur. Son parcours le mène au centre de préformation du Aurillac FC. Loin de l’exploitation agricole familiale, Julien fait ses armes et s’aguerrit : « C’était compliqué de partir de la maison tous les dimanches soir. Je n’étais jamais chez moi. Ma vie a changé à partir de ce moment-là » explique le Cantalien.

Au départ, le football n’était pourtant pas une évidence pour lui. Dans un territoire baigné par la culture rugby, le futur défenseur central balance : « Chez nous, tout le monde joue au rugby. Petit, je pratiquais les deux. Ça se voit dans mon jeu non (rires) ? » plaisante Julien Laporte. Non loin du stade Marcel-Michelin, écrin de l’ASM Clermont, Julien fait le choix de poursuivre sa route quatre kilomètres plus au sud vers le stade Gabriel-Montpied.

En parallèle de son cursus au centre de formation du Clermont Foot, l’Aurillacois rejoint les bancs de la fac « J’ai suivi une licence d ’« AES » puis de « Gestion » à Clermont. Puis je suis passé avec les professionnels et j’ai définitivement tourné la page de mes études » détaille-t-il.

Après huit années passées dans les montagnes du Puy-de-Dôme, Julien Laporte fait cap à l’Ouest en 2019 et signe au FC Lorient : « Quand je suis arrivé ici, je ne pensais pas avoir un tel coup de cœur pour ce territoire. Aujourd’hui, j’ai vraiment deux régions ! » déclare le vice-capitaine des Merlus. Avec le Cantal, il trouve même des similitudes : « Les Bretons et les Bretonnes sont très gentils et accueillants. Très chauvins aussi, un peu comme chez moi ! (rires) Et puis la mer… C’est exceptionnel ! On a pris l’habitude d’y vivre au quotidien, mais c’est une véritable chance » exprime le Breton d’adoption.

Sa ville de naissance, Julien Laporte a aujourd’hui peu l’occasion d’y retourner : « Être éloigné de mes proches est le seul point négatif de vivre ici. Je suis très famille et c’est parfois difficile de ne pas voir mes parents, mon petit frère, les cousin(e)s, les amis… C’est un manque aussi pour eux de ne pas voir grandir notre petite fille. En vieillissant, on se rend compte qu’on passe à côté de moments précieux en étant loin de la maison » exprime le numéro 15 des Merlus (15 en référence à son département, le Cantal).

L’après carrière, Julien Laporte l’a déjà imaginé : « Je me sens bien physiquement et mentalement et je veux continuer à prendre du plaisir sur le terrain. Mais l’après carrière se fera très certainement proche de chez nous. On a plusieurs projets avec ma femme » confie-t-il.

Samedi, Julien Laporte affrontera pour la dixième fois son club formateur : « J’ai une affection particulière pour ce club » conclut notre défenseur. Au coup d’envoi, affection et sentiments seront à n’en pas douter mis de côté, et ce durant les 90 minutes de jeu.

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