Kylian Tréhin, l’entraîneur de l’équipe féminine du FC Lorient, dresse un premier bilan de la saison avant les prochaines échéances de sa formation : la demi-finale de la Coupe de Bretagne face à Ploërmel ce dimanche à 15h puis le barrage d’accession à la Division 3 dans dix jours.
Kylian, quel bilan fais-tu de cette saison en Régional 1 ?
Le bilan sportif de la saison est extrêmement positif. Le groupe s’inscrit dans la continuité du travail engagé depuis un an et demi. L’enchaînement des séances et de la compétition nourrit, jour après jour, notre expérience collective, permettant à l’équipe comme aux joueuses d’évoluer. L’investissement et la rigueur du groupe sont à souligner et les échéances à venir sont le fruit de cette dynamique constructive.
Vous êtes invaincus en championnat (17 victoires, 1 nul, 76 buts marqués, 2 encaissés)… Qu’est-ce que cela représente pour toi et ton groupe ?
Ces chiffres traduisent avant tout la régularité et l’exigence du groupe tout au long de la saison. Être invaincus, avec plus de buts marqués et moins de buts encaissés que la saison dernière, témoigne d’une réelle progression, tant collective qu’individuelle. À l’issue de la saison passée, nous avions identifié les supers-pouvoir du groupe ainsi que ses axes d’amélioration, en lien avec son vécu en championnat R1 mais aussi sur des rencontres de référence, comme la Coupe de France ou les barrages de juin dernier face à QRM. Nous avons orienté notre travail pour épaissir les points forts et les singularités de l’effectif, tout en cherchant à faire évoluer les manques identifiés vers le nécessaire attendu. Ces résultats sont le reflet du travail quotidien, de l’engagement des joueuses et de leur volonté constante de progresser. C’est une vraie satisfaction et une étape importante dans notre construction.
Est-ce stimulant de survoler un championnat (16 points d’avance sur le deuxième) ?
L’écart au classement reflète avant tout la régularité et l’implication du groupe tout au long de la saison. Il faut aussi souligner que le championnat présente une certaine hétérogénéité en termes de structuration et de moyens, ce qui peut accentuer les écarts entre les équipes. Pour autant, de nombreux clubs locaux travaillent sérieusement et contribuent à l’intérêt de la compétition. De notre côté, nous veillons à maintenir les joueuses en alerte, en instaurant au quotidien un niveau d’exigence qui les confronte à des situations proches de celles qu’elles rencontreront dans des contextes de référence. L’objectif est qu’elles restent stimulées, individuellement et collectivement, par des problématiques qui favorisent leur progression.
Comment avez-vous fait, toi et ton staff, pour garder votre groupe concerné jusqu’à la fin de championnat ?
Pour moi, la notion de sens et de cohérence est essentielle. Avec le staff, nous avons cherché à construire une dynamique fondée sur des objectifs communs, clairement partagés et compris par l’ensemble du groupe. Dès la première réunion de la saison, nous avons expliqué que l’expérience vécue l’an dernier, notamment la défaite en barrages, allait contribuer à la construction de l’équipe que nous serions cette saison. Chaque joueuse sait pourquoi elle s’engage chaque semaine, et ce que cela apporte au collectif. Cette clarté, combinée à une exigence constante dans le travail, a permis de maintenir l’implication du groupe jusqu’au bout. Le fait de se sentir toutes engagées dans un projet structurant et porteur de sens est un vrai moteur de motivation.
L’objectif majeur reste le barrage d’accession à la Division 3 dans deux semaines. Avant cela, place à la demi-finale de Coupe de Bretagne face à Ploërmel dimanche. Comment abordez-vous ce match ?
Nous abordons cette demi-finale comme une excellente opportunité de préparation en vue du barrage d’accession à la D3. Le timing est idéal : affronter une belle équipe de Ploërmel dans un environnement compétitif et festif nous permet de rester dans une dynamique de performance. C’est un vrai test, à la fois sur le plan du jeu et de la gestion émotionnelle. Bien sûr, au-delà de la préparation, nous voulons gagner le match. Une finale reste un objectif motivant pour le groupe.
A quel type de rencontre t’attends-tu ?
Je m’attends à une rencontre engagée et intense, portée par une forte ferveur locale. Sur le plan du jeu, Ploërmel avait su nous mettre en difficulté en championnat grâce à ses qualités dans les phases de transition. À nous d’être vigilantes dans la prévention de nos attaques et d’être efficace à la perte de balle pour limiter ces situations.
Le meilleur moyen de préparer le barrage est de se qualifier pour la finale de Coupe ?
Oui, clairement. Se qualifier pour la finale de la Coupe serait une manière forte et symbolique de préparer le barrage. Cela donnerait encore plus de sens à notre parcours et marquerait une étape importante dans l’histoire de l’équipe. Ce type de rendez-vous renforce la cohésion, l’expérience collective, et nourrit l’ambition du groupe à l’approche de l’échéance majeure.
