La capitaine de l’équipe féminine du FC Lorient, Marine Macé, s’est exprimée avant le barrage aller d’accession à la Division 3 qui attend sa formation dimanche et sur les échéances de fin de saison.
Marine, peux-tu déjà nous dire un mot sur votre qualification en finale de la Coupe de Bretagne ?
On est très heureuses de cette qualification. C’était un objectif affiché dès le début de la saison : être présentes le 15 juin pour cette finale. La Coupe de Bretagne, c’est une compétition à part, avec une saveur particulière. On avait vraiment à cœur de bien faire les choses, et cette qualification nous permet aussi d’aborder le match de barrage dans les meilleures conditions possibles.
Dimanche arrive le match aller des barrages d’accession à la Division 3. Cette qualification vous prépare-t-elle de la meilleure des manières ?
Après cette longue saison, on peut dire que ce match de barrage arrive enfin. Ce type de rencontre représente le fruit de tout le travail effectué depuis des mois. Et justement, cette qualification en coupe va clairement nous servir dans la préparation de ce match aller d’accession à la Division 3. La coupe, par essence, c’est un contexte à part. Il n’y a pas vraiment de logique, pas de statut figé : chaque équipe a sa chance, et c’est ce qui rend ces rencontres si intenses. On sait que le favori n’est jamais à l’abri. Contre Ploërmel, on a dû composer avec une vraie ferveur locale, une ambiance particulière, et une équipe qui voulait créer l’exploit. Gérer nos émotions, rester concentrées malgré la pression de l’environnement, faire preuve de lucidité dans les moments clés : ce sont des aspects qu’on a su maîtriser ce week-end, et ce sont exactement les mêmes exigences qu’il faudra appliquer lors des barrages. Ce genre de match, à élimination directe, ne laisse pas de place à l’erreur. Donc oui, cette qualification en coupe nous a offert une belle répétition générale, avec un contexte idéal pour continuer à progresser collectivement et rester dans notre dynamique positive.
Que connaissez-vous de votre adversaire, le FC Rousset Sainte-Victoire (1ère de leur groupe en R1) ?
C’est vrai que de premier abord, on ne connaît pas grand-chose de notre adversaire, principalement en raison de l’éloignement géographique. On a peu de repères, peu d’éléments concrets sur leur style de jeu ou leurs individualités, donc forcément, cela complique un peu la préparation sur le plan tactique. Mais dans ce genre de match, on doit surtout se concentrer sur nous-mêmes. Être solides dans ce qu’on sait faire, imposer notre rythme, notre intensité, et ne pas se laisser surprendre. L’inconnu peut être un piège, mais aussi une motivation supplémentaire. On sait que chaque détail comptera, et on abordera ce match avec le sérieux et l’exigence qu’il mérite.
Quel est le niveau global en Ligue Méditerranée ?
Pour être honnête, je connais assez peu la Ligue Méditerranée, mais il est certain qu’elle présente des caractéristiques différentes de la nôtre. L’absence de R2F dans cette ligue implique une structure de championnat différente, ce qui peut engendrer une plus grande disparité entre les équipes. Cette hétérogénéité, combinée à certains forfaits enregistrés, peut rendre la compétition moins homogène et plus difficile à évaluer en terme de niveau global. Cela dit, certaines équipes comme Rousset se démarquent clairement. Beaucoup de buts marqués et très peu encaissés, ce qui témoigne de leur solidité aussi bien offensive que défensive. Il faudra donc se préparer à affronter une équipe de qualité.
Allez-vous vous appuyer sur votre expérience de l’an passé face à QRM ?
Oui, notre expérience de l’an dernier est clairement un atout. À l’époque, beaucoup découvraient ce type de match avec toute la pression que ça implique. Aujourd’hui, on est mieux armées, plus matures. Le groupe a peu changé, il s’est même renforcé, et cette stabilité nous donne de la confiance. L’échec de l’an passé reste dans nos esprits. Il nous a fait grandir. On sait ce qu’il faut corriger, on sait aussi à quel point chaque détail compte. Alors on va tout donner pour que cette fois l’histoire s’écrive autrement.
Cette fin de saison peut-être folle et historique. Dans quel état d’esprit est votre groupe aujourd’hui ?
Après une saison longue et intense, on arrive à ce moment avec beaucoup d’envie. On connaît nos forces, on est vraiment soudées, et ça nous donne une vraie stabilité. Ces deux saisons nous ont beaucoup appris, on a gagné en expérience et en détermination.
On est impatientes d’y être, motivées par l’enjeu et l’envie de se surpasser. Chaque joueuse veut donner le meilleur, pas seulement pour elle-même, mais surtout pour le groupe. On sait que c’est ensemble qu’on pourra écrire une fin de saison exceptionnelle, voire historique. C’est avec cette ambition qu’on se prépare pour les prochaines étapes.
Toute votre saison va se jouer sur ces trois prochains week-ends… Comment allez-vous gérer cette période ?
C’est justement pour des moments comme celui-ci qu’on joue au foot, pour vivre la compétition et relever des défis importants. On sait que ces trois prochaines semaines seront déterminantes, mais on aborde cette période avec beaucoup d’envie et de confiance. Comme je l’ai déjà dit, on est solides dans notre force collective, et c’est ça qui nous permettra de gérer la pression et d’aller au bout de nos objectifs. On prendra les matchs un par un, en restant concentrées et unies, pour donner le meilleur à chaque rencontre.
La semaine d’entraînement évolue-t-elle ?
D’un point de vue structurel, notre semaine ne change pas : nous maintenons nos quatre entraînements hebdomadaires habituels. En revanche, sur le fond, nous faisons quelques ajustements pour peaufiner les derniers détails et surtout pour bien recharger les batteries. L’objectif est d’arriver pleinement prêtes et fraîches pour aborder au mieux ces prochaines échéances importantes.