Seul joueur écossais ayant évolué chez les Merlus, Neil Murray nous raconte, en ce jour de la St Andrews Days, la fête nationale écossaise, son actualité, sa carrière et son passage chez les Merlus…Avec son accent venu de Glasgow, l’ancien milieu de terrain évoque ses souvenirs, toujours bien présents dans son esprit.
Voyagez-vous à travers l’Europe pour Stoke City ?
Non, je travaille beaucoup sur vidéos ou je reste en Grande-Bretagne pour regarder les matches en live.
Avez-vous passé des diplômes particuliers pendant ou après votre carrière ?
Oui, à l’université de Glasgow, j’ai décroché un diplôme en comptabilité.
Vous avez notamment remporté sept fois le titre de champion d’Ecosse et une fois celui de Suisse. Sont-ce des souvenirs mémorables ?
Je conserve de très grands souvenirs de mes années aux Glasgow Rangers puisque j’ai eu la chance de réaliser un triplé, en marquant notamment en finale de la Coupe d’Écosse. J’ai aussi eu l’opportunité de réaliser le doublé au FC Sion, avec le championnat et la Coupe, pour la première fois de l’histoire du club. Et forcément, avoir pu aider les Merlus à accéder à la D1 en 1998, pour la première fois de son histoire, est un superbe souvenir également.
Vous avez pris part à treize matches de Coupe d’Europe avec les Rangers et Sion…
Oui mais mon souvenir le plus marquant est la rencontre de Ligue des Champions contre Marseille au Vélodrome l’année où l’OM remporte la Champions League, en 1993.
Quand vous étiez jeunes, étiez-vous un fan des Rangers ?
Non, pas spécialement. Je suivais particulièrement l’équipe locale, Kilmarnock. Mais aujourd’hui, je suis bien évidemment très attaché aux Glasgow Rangers.
Un mythique attaquant du FC Lorient a évolué aux Rangers : Jean-Claude Darcheville. Le connaissez-vous ?
Oui, bien sûr. Ce fut un excellent joueur avec les Rangers. Il a d’ailleurs aidé l’équipe a participé à une finale d’Europa League.
Vous avez joué au FC Lorient lors de la saison 1997-1998, saison qui a permis au club d’accéder à la Ligue 1 pour la première fois de son histoire. Quels souvenirs gardez-vous de cette époque ?
Je garde un bon souvenir de Lorient. Il y avait un bon esprit d’équipe et une réelle volonté d’être promu. Le club jouait très bien et avait une vraie identité de jeu. Les supporters et les joueurs m’avaient aussi très bien accueilli.
Vous avez disputé 11 matches sous les couleurs de Lorient. Une rencontre vous a-t-elle plus marqué que les autres ?
Le match le plus mémorable, pour moi, a été celui contre le PSG en Coupe de France. Nous avions été excellents et Stéphane Pédron avait même touché le poteau. Sur une autre situation, les Parisiens avaient réussi à dégager le ballon sur leur ligne de but. Au final, Marco Simone a fait la différence sur une superbe action.
Votre entraîneur à l’époque était Christian Gourcuff. Qu’avez-vous appris de ses méthodes d’entraînement ?
Christian Gourcuff était un très bon entraîneur, il n’y a pas de débats. Il avait une façon de jouer très claire et était très attentif aux détails. Notre équipe était très bien organisée. C’est le premier entraîneur que j’ai vu utiliser un ordinateur pour élaborer ses séances et ses tactiques. Il avait beaucoup de qualités. Il se complétait bien avec Hervé Guégan, qui était fantastique d’ailleurs.
À ce jour, vous êtes toujours le seul Écossais à avoir joué au FC Lorient. Est-ce une fierté pour vous ?
Je suis très fier de mon passage à Lorient car j’admire le football français et j’ai contribué en petite partie à écrire l’histoire du club. Et il y a une tradition celtique à Lorient que j’apprécie beaucoup et que je connais, forcément.
Avez-vous recroisé des anciens coéquipiers après votre départ de Lorient ?
J’avais recroisé Gilles Kerhuiel en vacances, pendant quelques jours, un an après mon départ. Il me semble aussi avoir revu David Grossmann et Laurent Le Corre.
Suivez-vous toujours les résultats de vos anciennes formations et donc ceux de Merlus ?
Je ne suis pas régulièrement les résultats du club mais je vérifie de temps en temps leur classement en championnat.
Etes-vous revenu en Bretagne depuis cette saison lorientaise ?
Non, jamais. Mais j’aimerais bien y revenir pour fêter les cent ans du club.
Avant de venir ici, connaissiez-vous déjà le FCL ?
Le FC Lorient est désormais plus connu des Écossais puisque le club a joué plusieurs saisons en Ligue 1 et s’est imposé comme un club leader en France.
Au début de la saison 1997-1998, quel était le véritable objectif ? L’ascension vous paraissait déjà possible ?
J’ai quitté le FC Sion car le club connaissait des difficultés financières. Didier Tholot et Jean-Jacques Eydélie m’ont recommandé de rejoindre Lorient. L’une des principales raisons de mon arrivée était le fait de croire au projet de monter du club. J’y croyais sincèrement et nous l’avons fait. Sinon je serais resté en Suisse.
Racontez-nous le jour du match contre Wasquehal (victoire 1-0) qui vous a permis d’officialiser la montée en D1. Quel était l’état d’esprit du groupe avant le coup d’envoi ? Comment avez-vous préparé cette rencontre ? Puis après le match, comment avez-vous célébré la montée ?
Le match de la montée contre Wasquehal a été traité de la même manière que les autres rencontres. Tout le monde était ravi d’être promu en Division 1 mais comme j’avais déjà remporté plusieurs fois le championnat aux Rangers et une fois en Suisse, pour moi le travail n’était pas terminé. J’ai trouvé dommage de ne pas avoir remporté le titre cette année-là.
Un joueur, ou une personnalité du club, vous a-t-il particulièrement marqué durant cette saison ?
Sylvain Ripoll était un bon capitaine. Il était calme et efficace. Gilles Kerhiuel avait aussi une grande personnalité. Djima Oyawolé, Robert Malm, Ali Bouafia et Hervé Guégan m’ont également très bien accueilli.