22 Sep | Actualités

Olivier Monterrubio : Entre Merlus et Canaris…

Olivier, peux-tu nous parler de tes activités actuelles ?
Aujourd’hui, je suis sur une seule activité. Le fait d’avoir signé avec Grenoble nécessite beaucoup plus de travail. J’ai donc moins le temps pour m’occuper de ma cave sur Orvault. Elle est gérée par ma femme qui en est la propriétaire.

Comment est née cette idée de ta cave justement ?
J’ai toujours été un passionné et un amoureux du vin. Comme je n’avais pas spécialement envie d’être entraîneur de football, je n’ai d’ailleurs passé aucun diplôme pour le devenir et l’envie de rester dans le milieu du foot à l’issue de ma carrière ne me disait rien, j’en ai profité pour prendre des cours par correspondance à l’école du vin de Paris lors de mes deux dernières saisons de joueur. Une fois ma carrière terminée, je suis donc parti chez un vigneron dans le sud-ouest pour travailler avec lui, qu’il m’apprenne le métier de la coupe du raisin, à la mise en cuve et en bouteille. Au bout d’un an, j’ai voyagé en France pour rencontrer différents vignerons et choisir mes vins. On a ouvert la cave en octobre 2012.

Il y a dégustation et vente de fromages également ?
On faisait des dégustations une fois par mois avant le Covid en faisant venir des vignerons. On a stoppé cette activité mais on va peut-être la reprendre. L’apport du fromage est arrivé en plus de la cave. J’ai fait une formation de crémier-fromager pour connaître toutes les variétés de fromages.

Quelles sont tes missions au Grenoble Foot 38 ?
J’occupe le poste de responsable de la cellule de recrutement, en vivant sur la région nantaise. Je me rends à Grenoble une fois par mois. Je vais observer les joueurs sur place lors des journées de championnat aussi bien chez les pros que chez les U19. Je ne m’occupe pas des centres de formation puisque nous n’avons pas encore le nôtre. Il sera livré en 2025. Sinon, au quotidien, je suis sur un logiciel à regarder des matches, des joueurs, prendre des notes et discuter avec les agents.

Es-tu seul dans cette cellule ?
Pour le moment, oui. J’ai un Directeur sportif, Max Marty, et nous avons une personne spécialisée dans les datas. Elle m’envoie régulièrement des statistiques intéressantes sur des joueurs à aller observer par la suite. A moi de juger si cela vaut le coup ou pas.

Est-ce que l’idée de faire venir Marama Vahirua à Grenoble est venue de toi ?
L’arrivée de Marama au GF38, c’est moi à 100%. Je me suis aperçu en arrivant au club que nous avions terminé moins bonne attaque de Ligue 2 la saison dernière. J’en avais parlé avec mon Directeur sportif et je trouvais que l’apport d’un entraîneur des attaquants serait un plus pour nous. Il m’a laissé carte blanche sur le profil. Ensuite, lui et le président ont validé l’accord. J’ai pensé directement à Marama puisqu’il était entraîneur des attaquants à l’OGC Nice. C’est un ami, très proche. Il a rencontré la direction du club après m’avoir dit qu’il était intéressé par le projet. Tout était réuni pour qu’il signe chez nous.

91 buts et 56 passes décisives en 424 matches de Ligue 1. Quel bilan fais-tu de ta carrière ?
C’est une carrière très correcte. Il y aurait pu avoir des choses différentes. Faire autant de matches, des buts, des passes décisives, jamais blessé, jamais opéré…C’est important de terminer une carrière en se disant que l’on a tout donné. La seule chose qui m’a manqué c’est de jouer la Champion’s League. J’aurais aimé y participer. Le seul point négatif est la fin de ma carrière à Lorient. Elle a été gâchée un peu où j’aurais aimé terminer autrement. Ce sont les aléas du football.

Tu faisais partie de l’effectif du FC Lorient qui a fini la saison 2009-2010 à la 7ème place du championnat, l’année historique. Que retiens-tu de cette saison ?
Je l’avais bien débuté. Après, on m’a sorti de l’équipe sans trop d’explications. J’ai fait des bouts de matches. Quand on m’a donné l’opportunité de jouer, je me donnais à 100%.

Est-ce une fierté pour toi d’avoir été trois fois meilleur passeur de Ligue 1 ?
Ce sont des satisfactions personnelles qui sont importantes. Certains ont fait de grandes carrières sans jamais rien gagner. J’ai eu la chance d’avoir un titre de champion de France, deux coupes de France, un trophée des champions, une coupe de Suisse et élu meilleur espoir de Ligue 1 en 1999. Ce sont des distinctions personnelles qui restent.

Ce pied gauche t’a rendu de fiers services ?
Exactement. Devenir meilleur passeur, c’est quelque chose que j’ai travaillé avec Alexander Frei à Rennes. Je jouais sur un côté et je lui distribuais les ballons.

Et le pied droit du coup ?
C’était pour accélérer et appuyer sur la pédale.

Que penses-tu de Romain Faivre, le gaucher lorientais d’aujourd’hui ?
C’est un joueur très intéressant. J’ai pu l’observer face à Lille puisque j’étais au match. C’est un garçon avec un très bon pied gauche, qui se déplace bien avec une bonne frappe. Il est intelligent sur le terrain. Je ne le prendrai pas à Grenoble pour l’instant puisque c’est trop cher pour nous mais il est talentueux.

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