Même pendant les vacances scolaires, nous continuons la présentation des jeunes du Centre de Formation. Cette semaine c’est Peter Ouaneh qui est mis sous le feu des projecteurs.
Peter Ouaneh a commencé le football sur le tard. Alors que tous ses coéquipiers se sont inscrits dans un club dès six ans, lui il a attendu d’avoir onze ans. « C’était à Bréquigny. Je jouais au foot depuis plus longtemps mais c’était dans la cour de récréation avec les copains. Au départ je ne voyais pas l’utilité de jouer dans un club, jouer avec les copains me suffisait. Mais on m’a dit que ce serait intéressant pour moi de jouer dans une vraie structure. Je me suis donc inscrit », se souvient Peter. Pendant trois ans, il joue avec son club de Bréquigny avant de partir en Préformation au Stade Rennais. « Ces deux années de préformation se sont bien passées, mais ce n’est pas là que j’ai le plus progressé. Je me suis blessé à la clavicule en début de deuxième année, j’ai donc raté la moitié d’une saison. Sur deux ans c’est beaucoup. Les éducateurs du Stade Rennais ont donc eu du mal à juger ma progression et n’ont donc pas voulu me faire continuer au Centre de Formation ». Désillusion alors pour Peter qui s’était imaginé rester au Stade Rennais pendant un long moment.
Sans Centre de Formation, il décide de retourner dans son club formateur, Bréquigny. « J’étais forcément déçu d’y retourner. Ça donne l’impression de revenir en arrière, mais comme je connaissais beaucoup de monde, mon retour s’est bien passé. J’ai continué la progression que j’avais entreprise en fin de préformation ». Même si Peter estime que son passage au Stade Rennais n’est pas satisfaisant, il aura tout de même été repéré. « Lors de mon passage à Rennes j’avais notamment croisé le chemin de Erwan Le Postec, qui était à l’époque préparateur physique au Centre du Stade Rennais. Quand il a su que je n’avais pas de Centre de Formation, il est venu à Bréquigny pour me proposer de venir faire une semaine de tests à Lorient. J’étais surpris mais surtout très content. J’avais oublié qu’Erwan avait quitté le Stade Rennais », sourit le jeune défenseur. En mars 2014, Peter découvre pour la première fois le Centre de Formation du FC Lorient. Il séduit définitivement les éducateurs lorientais et intègre le Centre quatre mois plus tard. « Je ne pensais plus pouvoir intégrer un Centre de Formation j’ai donc saisi tout de suite cette opportunité. Je recherchais surtout, au delà des infrastructures, l’exigence que l’on trouve dans ce Centre de Formation. Alors je n’ai pas hésité une seule seconde pour accepter le contrat que l’on me proposait ici ».
« Je resterai au FC Lorient avec plaisir »
Dès son arrivée, Peter est surpris par le niveau et l’intensité de jeu. « Je ne m’attendais pas du tout à ça. Mais mes coéquipiers m’ont soutenu et poussé pour que j’atteigne mon niveau actuel ». Un niveau pour le moins intéressant puisque Peter est appelé en sélection nationale avec les U18 de l’équipe de France. « C’est une belle expérience, surtout que j’ai eu la chance de participer au Mondial U18 au Chili, il y a tout juste deux mois. Il y avait un groupe solide c’était vraiment bien. J’espère réitérer rapidement l’expérience ». Mais Peter ne met pas la sélection en équipe de France comme un objectif premier. « Je sais que ce n’est pas une finalité donc si on m’appelle je suis très content mais ce qui m’importe c’est ma performance avec le FCL ».
En fin de contrat en juin prochain, Peter sait qu’il doit montrer le meilleur de lui-même s’il veut poursuivre l’aventure avec le FC Lorient. Cette saison, il joue principalement avec l’équipe DSR. Une expérience enrichissante et indispensable, selon lui. « On joue contre des personnes plus expérimentées que nous mais qui peuvent avoir un niveau plus faible que le nôtre. Alors c’est à nous de faire en sorte de mettre notre jeu en place pour garder notre niveau d’exigence. C’est une belle étape la DSR, je pense que si l’on fait des matches complets en DSR, on est prêt pour jouer en CFA ».
Peter qui s’épanouit à jouer avec le FCL se projette facilement dans quelques années. « Je m’imagine, dans trois ou quatre ans, toujours au FCL avec un statut plus important. Si les coaches me font confiance, je resterai ici avec plaisir ». Les éducateurs sont prévenus !
