Stéphane Pédron, membre de la cellule de recrutement du FCL, a abordé pour FCLWeb.fr la 400ème rencontre en Ligue 1 du club, les dernières saisons lorientaises, ses années stéphanoises et la rencontre de cet après-midi dans le Chaudron.
Stéphane, qu’est-ce que représente cette 400ème en Ligue 1 pour toi, qui a joué le premier match du club en Division 1 ?
400, ça commence à compter. Ça prouve que le club avance est présent à ce niveau là depuis pas mal de saisons. C’est un beau chiffre en espérant maintenant qu’il y en ait 400 autres à arriver !
Tu as participé au premier match contre Monaco en août 1998. Quels souvenirs gardes-tu de cette rencontre ?
Ça fait longtemps maintenant ! C’était une rencontre difficile face à une très belle formation. Mais le souvenir le plus marquant c’est l’arrivée des trois champions du monde de l’effectif monégasque : Barthez, Henry et Trézéguet. On avait vécu un très grand moment avec eux en juillet et un mois après on les affrontait au stade du Moustoir. Ça reste un souvenir particulier. Après, sur le match en lui-même, c’est clair que ça faisait plaisir de faire découvrir la Division 1 à Lorient. Et c’est particulier aussi de participer au premier match du club à ce niveau de la compétition. Nous le perdons mais ce n’était pas forcément mérité. Mais le principal souvenir ce sont ces grands joueurs qui nous ont bien fait comprendre que nous faisions parmi de l’élite du football français.
Et l’effervescence autour de la rencontre ?
Il y en avait énormément, forcément. En plus, le stade s’était transformé en l’espace de deux mois. Une tribune s’était construite à vitesse grand V. Sinon, il y avait aussi un grand fossé qui séparait la Division 2 de la Division 1 à l’époque. Les gens le percevaient aussi et savaient que nous étions rentrés dans la cours des grands. Donc il y avait pas mal d’agitation et d’émulation autour de ce premier match.
Quel regard portes-tu sur les onze saisons du club en Ligue 1 ?
Ça a beaucoup changé et le club a beaucoup évolué. Dans le bon sens du terme. Le club est dans la bonne direction. On a fait plutôt de bonnes saisons même si en 2011/2012 on a tremblé jusqu’au bout. On s’est sauvé à la fin. Lors des premières années, beaucoup de joueurs sont passés par ici et ont explosé par la suite. On a fait des saisons plus que correctes pour un club comme Lorient. Le club a évolué, le centre d’entraînement a vu le jour. Il y a plein de points positifs. Je pense que l’évolution est normale. Cette année, c’est peut-être un peu plus difficile. A nous de bien gérer au niveau sportif pour maintenir le club et on verra par la suite.
Quel avenir souhaiterais-tu pour le club ?
C’est de se maintenir le plus longtemps possible en Ligue 1. Un club comme nous doit essayer de se maintenir à chaque saison. D’être en Ligue 1, c’est très bien. Donc on doit tout faire pour y rester. Il faut continuer sur ce que l’on sait faire et essayer d’aller le plus haut possible dans un championnat qui est difficile. Dans le championnat de France qui est très serré, on sait très bien qu’une année on peut être en haut et la saison suivante, en bas. Encore une fois, pour Lorient, d’être en Ligue 1, c’est très bien.
Si tu devais retirer un match marquant de Lorient en Ligue 1, lequel serait-ce ?
Je dirais peut-être la victoire au Parc des Princes lors de notre première saison en Division 1. On gagne 2-1. Je marque d’ailleurs et c’était Bernard Lama dans les buts. Il avait été sacré champion du monde quelques semaines précédemment. Ce souvenir-là est très sympa.
Un beau but ?
Non, je ne m’en souviens pas.
Un joueur marquant…
C’est compliqué de n’en sortir qu’un seul. Ici, nous avons toujours prôné le collectif. C’est difficile de n’en dégager qu’un. Beaucoup de très bons joueurs sont passés par Lorient et ont explosé par la suite. Je pense notamment à Gameiro, Koscielny…Mais il y en a d’autres.
Concernant la 400ème en Ligue 1, c’est forcément un match particulier pour toi, face à l’AS Saint-Etienne…
C’est une belle affiche. Dans l’histoire du club en Ligue 1, voire même en Ligue 2, les matches face aux Verts restent de bons souvenirs. Je me souviens notamment d’un 4-1 juste avant Noël en Ligue 1. C’était une rencontre mémorable. L’année de la montée. Et puis ces dernières années, nous restons sur de bons résultats face à Saint-Etienne. Et puis les Verts, c’est un club mythique. Fêter cette 400ème à Geoffroy Guichard, c’est un bon clin d’œil !
Quels souvenirs gardes-tu aussi de ton passage dans le Forez ?
Tout le monde sait que je garde un excellent souvenir de mon passage à Saint-Etienne. Je l’ai dit à maintes et maintes fois. Même si je n’y suis resté que deux saisons, ça reste un très grand souvenir. Saint-Etienne est aussi mon club de cœur. J’adore ce club, je suis très content de ce qu’ils font maintenant. Les résultats sont bons, le public est merveilleux. Il y a tout pour réussir. Quand on a la chance de jouer là-bas, pour un joueur professionnel, c’est extraordinaire. Je le souhaite à tout le monde.
Pour le match d’aujourd’hui, le cœur sera quand même lorientais…
Oui, bien sûr. Je vais avoir la chance d’y être en plus. Revoir des gens que j’ai pu côtoyer là-bas va me faire plaisir. Après, en termes de résultats, il va falloir que l’on aille chercher quelque chose dans le Chaudron pour reprendre la dynamique. On doit continuer à avancer et on en a besoin. Saint-Etienne actuellement n’est pas forcément au mieux non plus. Il y a peut-être un coup à faire chez eux.
