L’ancien capitaine du FC Lorient, Sylvain Marchal, sera présent dimanche au Moustoir pour célébrer les 90 ans du club. Avant de fêter cet anniversaire, l’ancien stéphanois est revenu pour vous sur ses cinq saisons lorientaises. Entretien.
Sylvain, tu seras présent dimanche au Moustoir pour les 90 ans. Que représentent pour toi ce 90ème anniversaire et le FC Lorient ?
Ça me fait très plaisir d’être invité pour ce 90ème anniversaire. Cette journée me permet de revenir sur Lorient, de revoir des gens. Je suis très content de cette initiative. Je suis persuadé que ce sera très sympa.
Etait-ce important pour toi d’être présent à cette occasion ?
J’ai fait en sorte de pouvoir être là assez rapidement. Ce sont des occasions rares. C’est toujours bien de faire le maximum pour y être. Ça me donne l’occasion de revoir certaines personnes que l’on ne peut pas voir régulièrement.
Quels souvenirs gardes-tu de ton passage au FC Lorient ?
J’ai fait cinq ans au FC Lorient. Je ne retiens que du positif. Je suis arrivée 2005 quand le club était encore en Ligue 2. On a eu la chance de monter lors de ma première saison. L’année de Ligue 2 reste peut-être la meilleure saison car nous n’étions pas forcément programmés pour accéder à la L1. On a fait une belle saison et nous sommes montés sur la dernière journée. Il y avait une très bonne ambiance dans le groupe. Ensuite, on a progressé saison après saison en Ligue 1. J’ai beaucoup de bons souvenirs. Je n’ai que très rarement connu des périodes compliquées. Mes deux grands enfants sont nés à Lorient du coup le côté hors-foot m’a énormément plu également.
Lorient est donc une étape marquante de ta carrière de footballeur…
Ma carrière de footballeur d’une part car je sortais de Metz où j’avais eu pas mal de blessures. Je n’avais jamais fait de saisons pleines. A Lorient, j’ai pu m’affirmer comme un vrai joueur de Ligue 1. Par rapport à ça, c’est une étape très importante. Concernant ma vie d’homme, mes deux grands sont nés à Lorient et j’ai gardé pas mal de contacts avec des joueurs lorientais. Il y avait beaucoup de complicité. Que ce soit sur le plan professionnel ou le plan personnel, ce fut cinq très belles années.
Sur le plan sportif, arrives-tu à ressortir un match en particulier ?
Je pense au dernier match de la montée en 2006. Il y a aussi certains matches au Parc des Princes que l’on arrive à gagner, une victoire contre Lyon à domicile avec un grand Vahirua, le match contre Valenciennes où Ulrich Le Pen finit dans les buts…Il y a en a vraiment plusieurs. Les petits regrets restent la demi-finale de Coupe de la Ligue contre Bordeaux avec l’expulsion assez rapide de Laurent Koscielny. On avait un bon coup à jouer. Ce qui a manqué, c’est peut-être un petit coup en coupe.
Tu as abordé la saison 2009-2010, l’année où le club finit 7ème, son meilleur classement. Ressens-tu une certaine fierté de figurer dans cet effectif ?
J’en suis assez fier. C’est quand même un classement valorisant pour un club comme le FC Lorient. J’espère quand dans les prochaines saisons, le club arrivera à faire mieux. Je suis aussi surtout fier d’avoir pu côtoyer des joueurs qui ont fait de très belles carrières après leur passage au FCL. Quand tu fais un petit tour d’horizon, certains ont réalisé de jolis parcours et j’en suis très fier. Au-delà de l’aspect foot, j’ai fait beaucoup de belles rencontres. J’ai gardé contact avec certains, d’autres un peu moins mais nous sommes toujours heureux de nous retrouver quand on se croise. Le foot, c’est de partager des aventures communes sur et en-dehors du terrain. C’est ce que je retiens de mon passage à Lorient.
Après Lorient, tu as quand même signé à Saint-Etienne. C’est une belle évolution personnelle…
Je suis arrivé plus tard que certains à Lorient. Après, c’est plus compliqué pour trouver de très grands clubs mais je n’ai aucun regret par rapport à cela. J’ai fait ma carrière avec mes qualités et mes défauts. Chacun fait son parcours. Je n’ai pas d’amertume ou de frustration par rapport aux parcours de mes anciens coéquipiers. Bien au contraire.
Quels liens gardes-tu avec le FC Lorient aujourd’hui ?
Le FCL est un club que je suis tout particulièrement. Je connais tout le staff actuel : Benjamin Genton, Sylvain Ripoll, Patrick L’Hostis et Florian Simon. Stéphane Pédron et Christophe Le Roux aussi. Je pense à Yann Jouffre aussi. Ça me permet toujours d’avoir un lien direct avec le club. Au-delà de tout ça, c’est le club en lui-même. Je m’aperçois aujourd’hui que le FCL est devenu un vrai club de Ligue 1 avec de belles installations. Il connaît une belle évolution depuis une dizaine d’années. Le travail a été bien fait et par rapport à nos résultats passés, je pense que l’on a contribué aussi à cet essor. Le club est devenu une référence, un tremplin pour les joueurs, le beau jeu…
Dimanche soir, tu vas retrouver le Moustoir et son public. Avais-tu un lien privilégié avec les supporters lorientais ?
C’est un public que j’aime bien car il est passionné et composé de connaisseurs. Ce n’est pas le plus chaud de France mais il aime le beau jeu et a un œil avisé sur les performances du groupe. Les Lorientais ne sont pas envahissants et sont très respectueux.