27 Oct 2025 | Actualités

Sylvain Marchal, un nouveau quotidien familial

Cette saison en collaboration avec notre parrain officiel Actual, 5ème acteur sur le marché du travail et de l’emploi en France, nous allons partir à la rencontre d’anciens joueurs du club qui ont effectué une reconversion hors du milieu du football. Pour ce deuxième épisode, nous avons échangé avec Sylvain Marchal. L’ancien défenseur central et capitaine des Merlus s’est lancé dans le milieu de l’immobilier, en famille, près de Metz. Il nous explique les raisons de cette reconversion. Entretien.

Sylvain, comment vas-tu ? Que deviens-tu ?
Tout va très bien. On est installés entre Montigny les Metz. J’ai terminé ma carrière en 2015 et j’ai enchaîné assez naturellement sur le parcours classique des anciens joueurs : j’ai passé mes diplômes d’entraîneur, travaillé au FC Metz, encadré quasiment toutes les catégories, des U17 jusqu’aux pros où j’ai été adjoint. J’ai aussi dirigé la réserve pendant trois ans. Et puis, il y a un peu plus d’un an, j’ai décidé de mettre le foot entre parenthèses. Pas un arrêt définitif, mais une vraie pause pour me consacrer à d’autres projets.

Justement, qu’est-ce qui t’a poussé à faire cette parenthèse dans ta carrière d’entraîneur ?
Je sentais que j’étais arrivé au bout d’un cycle avec le FC Metz, après dix ans de coaching là-bas. On est très attachés à la région, nos enfants sont encore jeunes, donc je ne voulais pas repartir dans un projet loin de chez nous. Je ne me voyais pas non plus repartir en amateur ou au Luxembourg tout de suite. Et puis, il y avait plusieurs raisons : j’avais coaché mon fils Noam, ce qui n’est jamais simple, et je voulais qu’il puisse tracer sa route sans avoir son père derrière. En parallèle, mon frère avait créé une agence immobilière dans la région et je l’aidais déjà un peu. Petit à petit, tout s’est aligné : j’ai eu envie de découvrir un autre rythme, d’avoir mes week-ends libres après trente ans dans le foot, entre le centre de formation, la carrière pro et le coaching. C’était le bon moment pour faire autre chose.

Tu es donc aujourd’hui à 100 % dans l’immobilier ?
Exactement. Je me consacre entièrement au développement de Marchal Immobilier, une agence que mon frère a créée et que nous avons développée ensemble. C’est une structure familiale : il y a mon frère, ma belle-sœur, ma femme, et une quinzaine de collaborateurs. On vient d’ouvrir un deuxième local, et je m’occupe particulièrement de la partie développement, marketing, communication et gestion humaine, tout en continuant à faire de la vente, bien sûr.

Qu’est-ce qui te plaît dans ce nouveau métier ?
J’ai toujours eu un intérêt pour l’immobilier : j’ai fait quelques investissements pendant ma carrière, et j’échangeais souvent avec mon frère sur le sujet. C’est un secteur très humain, avec des similitudes étonnantes avec le sport : il faut de la rigueur, de la persévérance, de la pédagogie, de la motivation d’équipe… Et puis, on retrouve une forme de challenge permanent. Le fait de travailler avec ma famille, de voir plus souvent mon frère, ma femme et mes enfants, c’est aussi un vrai bonheur. On partage le pro et le perso, et ça nous rapproche.

Tu gardes un peu ton rôle de capitaine, finalement ?
(Rires) Oui, un peu ! J’essaie d’être un “coach” pour notre équipe d’agence. On a chacun nos forces : mon frère est très bon en gestion, moi je suis plus dans le relationnel et le développement. On se complète bien. Et surtout, j’ai retrouvé une forme de liberté : je peux aller voir mes enfants, rendre visite à Noam à Lorient, suivre leurs matchs… Ce temps-là, c’est précieux.

Quels types de biens gérez-vous ?
On travaille sur tout type de biens, du studio à la maison de maître. Historiquement, notre agence est basée à Rémilly, à une vingtaine de kilomètres de Metz, mais on se développe de plus en plus sur Metz même. On développe aussi la partie murs commerciaux et, à terme, la gestion locative. On se voit un peu comme un “petit club ambitieux”, une jeune agence challenger qui veut faire les choses proprement et sérieusement.

Ta notoriété dans le foot t’aide-t-elle dans ce métier ?
Oui, forcément un peu. Dans l’immobilier, le réseau compte beaucoup. Le fait d’avoir une image positive, basée sur le sérieux et la rigueur, met les gens en confiance. Mais ça ne suffit pas : comme dans le foot, il faut tout recommencer à zéro, prouver qu’on est compétent et gagner la confiance des clients. Vendre une maison, c’est souvent un moment important dans une vie, donc il faut être à la hauteur.

Travailler en famille, n’est-ce pas trop compliqué ?
Franchement, non. On s’entend très bien. On est transparents les uns avec les autres, sans égo mal placé. Je sais que c’est mon frère qui a créé l’agence, je suis arrivé après, donc je respecte ça. L’idée, c’est que tout le monde s’y retrouve, que ce soit du gagnant-gagnant. Avec ma femme et ma belle-sœur, c’est pareil : on se dit les choses simplement, sans tension. On fonctionne vraiment comme une équipe.

Il y a aussi d’anciens joueurs professionnels dans vos rangs…
Oui, on a développé un système de franchise, et d’anciens footballeurs comme Sébastien Renouard ou Jeff Marester ont ouvert leur propre agence sous la bannière Marchal Immobilier. Je trouve que les sportifs ont de vraies qualités pour ce métier : rigueur, persévérance, capacité à se relever. Et d’ailleurs, parmi nos axes de développement, il y a l’idée d’intégrer d’autres anciens sportifs à l’avenir.

As-tu dû suivre une formation pour te lancer ?
Oui, bien sûr. Il y a tout un aspect réglementaire à maîtriser. On a un programme de formation interne et continue, et j’ai aussi eu un “formateur attitré” avec mon frère. Ça m’a beaucoup plu de repartir à zéro, d’apprendre un nouveau métier à 45 ans. C’est stimulant. Après 30 ans dans le foot, j’avais envie de sortir de ma zone de confort.

Etait-ce un vrai besoin de te challenger ?
Exactement. J’aurais pu continuer à Metz, j’avais un bon poste, mais j’avais envie d’autre chose. Ma crainte, c’était de me dire à 70 ans : “J’ai fait que du foot.” Alors que j’adore ça ! Mais j’avais envie de découvrir un autre univers, d’apprendre, de me prouver autre chose. Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, je reviendrai sur un banc. Rien n’est jamais figé.

Tu as quand même gardé un pied dans le football…
Oui, complètement. Je suis mes enfants, je vais voir les matchs du FC Metz, je joue avec les vétérans, je regarde énormément de Ligue 1 et de Ligue 2. Je prends même plus de plaisir maintenant à regarder les matchs, avec un œil plus détaché, plus “supporter” que “technicien”.

Ton fils Noam a justement intégré le centre de formation du FC Lorient. C’est un joli clin d’œil du destin !
Oui, c’est vrai. Il aurait pu rester à Metz, mais finalement Lorient s’est manifesté juste avant la reprise. Je suis très content pour lui, car c’est un club que je connais bien, où j’ai joué, et où la formation est de qualité. C’est une belle étape dans son parcours. L’important pour moi, c’est qu’il prenne du plaisir, qu’il s’épanouisse, qu’il travaille, le reste suivra.

Le conseilles-tu beaucoup ou tu le laisses vivre son aventure ?
Je le laisse assez tranquille. On parle souvent de foot, on regarde des matchs ensemble, mais je ne commente pas ses prestations en détail. Je suis là quand il a besoin de conseils, mais c’est lui qui fait son chemin.

Que pouvons-nous te souhaiter pour la suite ?
Simplement de continuer à être aussi épanoui qu’aujourd’hui. Travailler en famille, être en bonne santé, c’est déjà beaucoup. Et puis, si on peut continuer à développer Marchal Immobilier et lui donner encore plus de crédibilité, ce sera parfait. Et qui sait où la vie me mènera dans quelques années… L’essentiel, c’est d’être heureux là où on est.

Partager sur : Facebook | X